Jeudi 27 juillet, 21h Cathédrale Saint-Vincent Concert

Orchestre Symphonique de Saint-Malo

Programme

Les plus beaux Ave Maria 

 

Franz SCHUBERT  1797 – 1828

Ave maria

 

Anton BRUCKNER  1824 – 1896

Ave Maria Wab 7

 

Antonio VIVALDI 1678 – 1741

Domine Deus, extrait du Goria

 

Jean-Sébastien BACH  1685 – 1750

Aus liebe mein Heiland Sterben, extrait de la Passion selon St Matthieu

 

Mattia BATTISTINI  1856 – 1928

Ave Maria

 

Georges Frédéric HAENDEL  1685 – 1759

I know that my Redeemer liveth, extrait du Messie

 

Camille SAINT-SAENS  1835 – 1921

Expectans, extrait de l’Oratorio de Noël

 

Gabriel FAURE  1845 – 1924

Ave Maria de 1865 en La majeur

 

Giovanni Battista PERGOLESE  1710 – 1736

Vidit suum dulcem natum, extrait du Stabat Mater

 

Giulio CACCINI  1551 – 1618

Ave Maria

 

Georges BIZET  1838 – 1875

Ave Maria

 

Charles GOUNOD  1818 – 1893

Ave Maria

 

Georges frédéric HAENDEL  1685 – 1759

Rejoice, rejoice greatly, extrait du Messie

 

 

Direction :  Laurent RONZON

Soprano : Marie-Dominique LOYER

Orgue : Mikaël DURAND

Présentation

L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE SAINT-MALO
 
Cet orchestre est né sous l’impulsion du corps professoraldu Conservatoire Claude Debussy de la ville de Saint-Malo. Tous les professeurs qui le souhaitent en font partie et appellent leurs pairs à partager le pupitre avec eux. Les artistes professeurs dans d’autres conservatoires viennent régulièrement donner de leurs talents à l’orchestre. Les morceaux les moins difficiles permettent aux très bons amateurs musiciens du territoire, appelés par leurs professeurs, de se retrouver, d’échanger et de profiter d’une expérience hors du commun.
 
Les objectifs de l’orchestre sont :
–          Aborder un répertoire et des esthétiques liés à la thématique de la saison culturelle du Conservatoire
–          Mettre en avant le dynamisme du Conservatoire
–          Etre ambassadeur de la Ville de Saint-Malo à travers une expression artistique professionnelle.
 
Cet orchestre s’intègre dans un projet à long terme qui décline :
–          La possibilité à un professeur d’être mis en avant comme soliste
–          La possibilité à un élève passant des concours nationaux ou internationaux de se faire une première expérience de l’orchestre
–          Les associations du territoire peuvent faire appel à l’orchestre pour partager des projets artistiques et accompagner le leur (ex : des œuvres chœurs et orchestres).
–          La diffusion de répertoire novateur, original, inédit, régional et de création.
 
L’orchestre, pour les besoins de ses répertoires, peut faire appel à des musiciens de d’autres orchestres. Celui de Saint-Malo n’est pas une concurrence avec chacun des orchestres d’origine des musiciens, il est complémentaire et source de richesse. C’est pourquoi dans son projet de fonctionnement, l’orchestre se produit au maximum 5 fois l’année. Il est placé sous la direction artistique du directeur du Conservatoire, qui peut faire appel à des chefs invités. Les répétitions ont lieu au Conservatoire. Certaines sont publiques, sur demande. Elles permettent, notamment pour des jeunes, de découvrir le monde de l’orchestre de l’intérieur.

 

S’inscrit dans un partenariat avec le Festival de Musique Sacrée

 

L’Ave Maria est la plus importante des prières à la Vierge. Elle est employée comme prière extra-liturgique dès le 5ème siècle après JC. Elle est peu à peu devenue antienne chantée aux offices de l’Annonciation. Sa récitation fréquente est rendue populaire au 12ème siècle avec Saint-Bernard. Elle devient une prière tout aussi importante que le Pater Noster.

 

Le texte de l’Ave Maria provient de trois sources : les deux premières réunissent la salutation angélique de l’archange Gabriel et la salutation d’Elisabeth. Beaucoup plus tardive, la troisième source, le sancta maria, consiste en une formule consacrée par Pie V à partir d’usages dévotionnels antérieurs, à une époque qui fixe définitivement et qui inscrit définitivement la prière dans la piété catholique.

 

A partir du 15ème siècle, la prière est traitée polyphoniquement par les musiciens qui en font un motet. C’est tout l’enjeu du programme de ce soir. Toutes les pièces portant le titre « Ave Maria » sont des motets. Le concert se veut intimiste. Tout à tour accompagné par l’orgue ou par un orchestre de chambre, la soliste décline la prière selon la sensibilité du compositeur, qui accentue tel ou tel mot, enlève telle phrase. Certaines mélodies sont célèbres et résonnent encore et encore.

 

Le programme mêle étroitement le motet à d’autres prières, empreintes de ferveur. Le caractère intimiste renforce le sacré. La musique est l’Art qui sait le mieux exprimer ce qu’on ne veut pas dire. Musique Sacrée ne veut pas automatiquement dire acte de Foi. Il y a de nombreux exemples dans l’Histoire de la Musique qui montrent que le compositeur n’est pas forcément un « croyant », pour autant il écrit de la musique « sacrée ». Sans parler de tous ces gens qui exerçaient un métier dans une église, comme Bach, en tant que Maître de Chapelle, et qui aurait pu tout aussi bien être directeur d’un théâtre. La fonction prend alors le pas sur les convictions personnelles : il doit écrire pour l’Eglise tout comme un directeur d’Opéra doit écrire pour sa structure. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas d’opéras chez Bach, mais bien des Cantates ou des Passions.

Les Anciens ont toujours considéré la musique comme d’essence divine, parce qu’elle permettait d’unir l’Homme à d’autres forces. Dans tous les rites de toutes les civilisations, elles jouent un rôle fondamental structurant : les groupes se retrouvent autour des pratiques musicales qui permettent d’éveiller la sensibilité des uns et des autres et sans doute l’éclosion d’une intériorité personnelle. Que le programme de ce soir nourrisse l’intériorité de chacun.

Laurent Ronzon

Directeur du Conservatoire de Musique et de Danse

Ville de Saint-Malo