Jeudi 13 août, 21h Cathédrale Saint-Vincent Concert

Le Banquet Céleste / Damien Guillon/Trinitatis ou les cantates pour la Sainte Trinité

Programme

Johann Sebastian BACH (1685-1750)

 

Prélude en Do mineur 

 

Cantate Wer sich selbst erhöhet, der soll erniedriget werden (Quiconque s’élève sera abaissé)

 

Cantate O Ewigkeit, du Donnerwort (Ô éternité, toi, parole foudroyante !)

 

Choral pour orgue Allein Gott in der Höh’sei Ehr

 

 

CantateJesu, der du meine Seele (Jésus, toi qui par ta mort amère)

 

Passacaille et Fugue en Do mineur 

 

Le Banquet Céleste

Direction : Damien GUILLON

        Céline Scheen, soprano
        Damien Guillon, contre-ténor & direction
        Thomas Hobbs, Tenor
        Benoit Arnould, basse

 

Orgue : Maude GRATTON

 

 

Présentation

Pour ce concert, 6 écrans permettront de pallier aux difficultés de visibilité due aux piliers! (2 sont actuellement fixés sur les piliers de la nef, et les 4 autres, sur pied, seront répartis dans les transepts et bas côtés de la Cathédrale). Par ailleurs, le plan de réservation a évolué, afin de permettre d’accueillir un peu plus d’auditeurs (voir « programmation/détails de réservations »)

 

TRINITATIS ou les cantates de la Sainte Trinité

 

Dans ce concert, tout appelle à priori à l’harmonie et l’homogénéité. Trois cantates, séparées par des pièces pour orgue, célèbrent un mystère religieux : la Trinité, l’incarnation de Dieu en trois entités. Mais à l’époque baroque, la musique représente l’imperfection plus que la perfection, la binarité plus que la trinité. Bach, malgré son immense production d’œuvres religieuses, appartient au temps des hommes. Il maîtrise de ce fait l’art du paradoxe, et de la confrontation en musique : celle des voix, des airs, des textures. Paradoxalement, cela fait de sa musique un moment d’éternité.

 

Dans la cantate BWV 47 Wer sich selbst erhöhet, der soll erniedriget werden composée en 1726, rigueur et sobriété sont de mise : un récitatif aux allures de sermon en est le sommet, encadré symétriquement par un air et un chœur. Étonnamment, le Prélude en do m BWV 546 composé quatre ans après la cantate en reprend le matériau initial mais dans une esthétique complètement différente . Au dynamisme régulier succède l’expressivité languissante, les frottements et une mélodie poignante écrite en triolets qui annoncent déjà l’ouverture de la Passion selon St-Matthieu.

 

La cantate BWV 60 O Ewigkeit, du Donnerwort (1723) est une incursion au cœur de l’intime avec son dialogue entre La Peur (face à la mort) et L’Espoir (face à l’éternité), deux entités abstraites exprimant pourtant des sentiments humains. Sans réels chœurs ni solistes, cette cantate pudique est aussi le lieu de moments d’une grande intensité.

 

Le choral Vater unser im Himmelreich BWV 682 composé en 1739, offre un contraste étonnant avec ce qui précède. Les deux mains, soutenues par un pédalier implacable, jouent une musique riche en ornementations virtuoses. Cela confère à la pièce un caractère à la fois dynamique et languissant.

 

Enfin, la cantate BWV 78 Jesu, der du meine Seele (1724) contraste par son expressivité mélodique et harmonique, sa longueur et son rythme haletant : les instruments changent selon les numéros, le style d’écriture aussi, et les voix qui se confrontaient dans les deux premières cantates s’entrelacent ici.

 

La Passacaille et Fugue en do mineur BWV 582 qui clôt ce concert est l’exact équivalent à l’orgue de la cantate BWV 78 . Développé, expressif, à la fois rigoureux et déchirant, habité par les trois couches sonores de l’orgue, il effectue la synthèse du paradoxe entre avancée tragique et digressions virtuoses.

 

Pour finir, regardons les textes : de l’antithétique « Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. », exhortation à l’humilité, nous surmontons le poids des péchés et la peur de la mort pour arriver au dernier mot de la cantate BWV 78 : « éternité » (Ewigkeit).

 

LE BANQUET CELESTE

 

Le Banquet Céleste est un ensemble de musique ancienne qui réunit autour de la personnalité musicale de Damien Guillon, des solistes vocaux et instrumentaux rompus aux répertoires abordés. 

Ensemble, ils accomplissent un travail exigeant sur le répertoire baroque, et se produisent sur de nombreuses scènes parmi lesquels on peut citer, en France l’Opéra de Rennes où l’ensemble est en résidence depuis 2016, Angers-Nantes-Opéra, la Salle Gaveau à Paris, le Théâtre de Cornouaille, La Passerelle de Saint-Brieuc, Le Quartz de Brest, l’Abbaye de Fontevraud ; ainsi que de grands Festivals : Ambronay, Sablé, Saintes, Festival International de musique baroque de Beaune, L’abbaye de Noirlac, Sinfonia en Perigord, Les Arts Renaissants (Toulouse), Le Festival de Froville, Le Festival de Lanvellec, Saint-Michel-en-Thiérache… 

Très présent sur la scène internationale, Le Banquet Céleste se produit dans de nombreux festivals tels London Baroque Festival, Oudemusiek Festival à Utrecht, Valetta International Baroque Festival, Klangvokal Festival (Dortmund), Pergolesi Spontini Festival à Jesi (Italie), Festival Bach de Lausanne, Festival de Wallonie et Flagey Musiq’3 (Bruxelles), le Concertgebouw (Bruges), de Singel (Antwerpen), Salle Bourgie (Montréal), ainsi qu’en Corée et en Chine.

Les programmes voyagent à travers l’Europe de la Renaissance et du Baroque, des compositeurs les plus connus ; J.Dowland, H. Purcell, G.F Haendel , A.Vivaldi, G.B Pergolesi,  J.S Bach, à ceux dont une partie de la musique reste à découvrir;  G. Frescobaldi,  A.Caldara ou A. Stradella, P.H Erlebach, G.Karpsberger…  On retrouve également Le Banquet Céleste sur la scène lyrique dans une version scénique de l’Opéra Acis and Galatea de G.F Haendel (mise en scène d’Anne-Laure Liégeois) et prochainement dans Le Couronnement de Poppea de C. Monteverdi.

 

Après un enregistrement consacré aux cantates pour alto BWV 35 et 170, en 2012 et devant le succès de ce disque largement salué par la critique, Damien Guillon poursuit son travail de recherche et d’interprétation en consacrant un deuxième opus à ces Cantates pour alto solo: les Cantates BWV 169 et BWV 82,  réunies sur un même disque à paraître en Mars 2019 (Alpha Classics). En 2018, paraît l’oratorio Maddalena ai piedi di Cristo d’A. Caldara (Alpha Classics), récompensé d’un CHOC de Classica. Deux autres disques consacrés à la musique baroque italienne sont disponibles chez Glossa : le premier consacré aux Nisi Dominus de Vivaldi et Psaume 51 Tilge, Höchster meine Sünden de JS Bach avec la Soprano Céline Scheen, l’autre Affetti Amorosi  consacré aux Arie Musicali de G. Frescobaldi.

 

En 2019, l’ensemble fête ses 10 ans avec une tournée de la Johannes Passion de JS Bach et une série de représentations de San Giovanni Battista d’A. Stradella (mise en scène V. Tavernier) dont un enregistrement discographique paraît en Mars 2020 (Alpha/Outhere).

 

Le Banquet Céleste, en résidence à l’Opéra de Rennes depuis 2016, reçoit l’aide du Ministère de la Culture (DRAC Bretagne) et du Conseil Régional de Bretagne.

Le Banquet Céleste bénéficie du soutien de la Fondation Orange, du Mécénat Musical Société Générale, mécène principal et de la Caisse des dépôts, Grand Mécène.

 

www.banquet-celeste.fr

Et pour continuer avec le Banquet Céleste dans les jours à venir :